Vous êtes peut-être à un moment charnière. Une période où quelque chose change en vous.
Vous avez de l’expérience, un savoir, un parcours. Et soudain, une question émerge, presque en douceur : “Et si je transmettais ce que je sais ?”
Mais aussitôt, le doute surgit. Est-ce un simple caprice passager ? Un besoin de sens ? Une fuite ? Est-ce une vraie envie… ou juste une idée parmi d’autres ?
👉 Ce flou est normal. Dans la formation, tout ne commence pas par une certitude.
Parfois, ça commence par un frémissement. Une sensation intime, difficile à nommer.
Ce que vous ressentez n’a peut-être rien de structuré. Pourtant, cet élan mérite d’être écouté. Parce que dans bien des cas, c’est lui qui révèle un vrai potentiel de transmission — même si vous n’êtes pas encore prêt·e à l’assumer.
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Ce contenu fait partie d’un écosystème d’articles pensés pour vous aider à structurer votre activité de formation, selon votre profil :
➡️ Comment devenir formateur indépendant ?
👉 Le guide complet pour poser les bases de votre activité, étape par étape
➡️ Comment devenir formateur pour adultes ?
👉 Un panorama pour comprendre les options, certifications et débouchés
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Quand on pense au métier de formateur·rice, une image revient souvent : celle d’un expert ou d’une experte debout devant un public, dispensant un savoir maîtrisé, avec aisance et assurance. On confond alors parfois former avec enseigner. Or, ces deux postures, bien que complémentaires, ne recouvrent pas exactement la même réalité.
Enseigner, c’est structurer et transmettre un contenu, souvent de manière descendante, avec un programme précis, un cadre académique ou institutionnel. Cela suppose un certain niveau d’expertise sur une matière donnée.
Former, c’est plus vaste. C’est accompagner une personne dans un processus d’apprentissage. C’est créer un cadre sécurisant, proposer des activités pédagogiques, observer les besoins, répondre aux doutes, encourager les progrès, ajuster son discours... Former, c’est autant une posture qu’un savoir-faire.
Cela signifie aussi que vous pouvez avoir envie de former sans vous sentir expert·e. Vous n’avez pas besoin de tout savoir. Ce qui compte, c’est votre capacité à transmettre une expérience vécue, à vous mettre au service de l’apprentissage d’autrui, et à mobiliser des qualités relationnelles, humaines et pédagogiques.
Par exemple, vous pouvez :
Dans tous ces cas, ce n’est pas votre “niveau d’expertise” qui prime, mais la valeur de ce que vous avez intégré et que vous êtes prêt·e à partager.
👉 L’envie de former ne part donc pas toujours d’un savoir théorique, mais d’une expérience incarnée et d’un désir sincère de transmission. C’est ce qui en fait un métier profondément humain.
"Je forme au marketing digital, un domaine technique et en perpétuelle évolution. Mon rôle, ce n’est pas de tout maîtriser, mais de créer un cadre clair et accessible. Parfois, je dois transmettre l’essentiel à des débutants en seulement deux jours. C’est exigeant… mais c’est aussi ce qui rend la mission passionnante."
Alan Calloc'h, formateur depuis 2017
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On croit parfois qu’avoir envie de former, c’est une décision consciente, claire, formalisée. En réalité, cette envie peut déjà vivre en vous de manière discrète, à travers vos attitudes, vos réflexes, vos plaisirs quotidiens. Voici 5 signes concrets qui montrent que cette graine de transmission est peut-être déjà plantée :
Quand on vous pose une question, vous ne vous contentez pas de répondre. Vous cherchez à rendre les choses limpides, à reformuler pour que l’autre comprenne. Vous aimez trouver la bonne image, la bonne métaphore. Et quand on vous dit : « Ah ok, je vois ! », vous ressentez une vraie satisfaction.
Qu’il s’agisse d’un collègue, d’un ami, ou même de vos enfants, vous prenez plaisir à voir quelqu’un avancer grâce à un conseil ou un soutien que vous avez donné. Ce n’est pas une question d’ego, c’est une joie sincère : celle d’avoir contribué, même un peu, à un déclic.
Peut-être avez-vous accueilli un·e nouveau·lle collègue, participé à un onboarding, pris du temps pour guider quelqu’un sur un outil, ou encore aidé spontanément des proches à comprendre un sujet. Ce ne sont peut-être pas des “formations” officielles… mais ce sont des gestes de transmission. Et ils comptent.
Non pas une impatience agacée, mais une envie urgente d’aider. Quand vous sentez qu’une personne est perdue, vous avez instinctivement envie de clarifier, de guider, de reformuler. Cette tension intérieure n’est pas un défaut : c’est un élan pédagogique.
C’est peut-être le signe le plus révélateur. Il exprime une double conscience : celle du besoin de l’autre, et celle de votre capacité à répondre à ce besoin différemment. Ce genre de pensée révèle un réflexe de formateur·rice : chercher à s’adapter, à transmettre mieux.
👉 Si vous vous êtes reconnu·e dans un ou plusieurs de ces signes, c’est peut-être que l’envie de transmettre est déjà bien vivante. Le challenge, maintenant, c’est de lui donner une forme concrète.
"Avant de devenir formateur, j’étais consultant en agence. Mon rôle, c’était de convaincre. Mais avec le recul, je réalise que j’adoptais déjà une posture pédagogique : je reformulais, j’utilisais des images, je cherchais la clarté… Aujourd’hui, je comprends que cette envie de rendre les choses compréhensibles, elle était déjà là."
Alan Calloc'h, formateur depuis 2017
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Dans beaucoup de parcours professionnels, une reconversion ne commence pas par un plan solide. Elle débute par une sensation difficile à expliquer. Une envie floue. Une petite phrase qui revient : « Et si je devenais formateur·rice ? »
L’intuition, ce n’est pas un projet structuré. Ce n’est pas non plus une garantie de réussite.
Mais c’est souvent un signal : celui d’un mouvement intérieur, d’un désir de changement, ou d’un alignement à venir.
Certaines personnes ont découvert leur vocation en repensant à un plaisir passé à accompagner un collègue, à expliquer une méthode, ou à voir quelqu’un progresser grâce à elles. Ces expériences, sur le moment anodines, prennent parfois une autre valeur avec le recul.
Prendre au sérieux une intuition, c’est lui laisser l’espace d’exister.
Pas pour tout plaquer.
Mais pour explorer : ce qu’elle dit, ce qu’elle révèle, ce qu’elle suggère comme piste.
Se poser la question ne veut pas dire se lancer.
Mais ne pas se la poser, c’est parfois passer à côté d’un projet qui pourrait faire sens.
J’avais cette petite idée qui me trottait dans la tête depuis un moment. Et puis un jour, j’ai pris la décision un peu sur un coup de tête, sans trop y réfléchir. J’avais l’intuition que ce métier m’irait comme un gant. Parfois, il faut juste écouter sa petite voix intérieure.
"J’avais cette petite idée qui me trottait dans la tête depuis un moment. Et puis un jour, j’ai pris la décision un peu sur un coup de tête, sans trop y réfléchir. J’avais l’intuition que ce métier m’irait comme un gant. Parfois, il faut juste écouter sa petite voix intérieure."
Alan Calloc'h, formateur depuis 2017
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Avoir envie ne signifie pas être prêt·e. Et se poser la question ne vous engage à rien.
Il est tout à fait possible de ressentir une attirance sincère pour la formation sans avoir encore toutes les réponses.
C’est même souvent le cas. L’envie précède la clarté, et c’est en explorant que cette clarté peut émerger.
Il ne s’agit pas de « sauter le pas » tout de suite.
Mais simplement de faire le point, de manière posée, lucide et honnête.
De reconnaître l’élan, sans le juger. Et de lui offrir un cadre de réflexion.
Le bon moment pour décider n’est pas celui de l’émotion brute, ni celui de la pression extérieure.
C’est celui où l’intuition rencontre une structure : un début de vision, des informations concrètes, un cap à définir.
C’est là que l’envie peut se transformer, peut-être, en projet solide.
"C’est vrai, je me suis un peu jeté à l’eau sans tout savoir. J’ai fait plein d’erreurs au début. Avec du recul, je me dis qu’après l’intuition, il faut savoir cadrer son projet. Un peu de méthode, ça change tout : ça apporte de la sérénité. Inutile de brûler les étapes, l’important, c’est d’arriver à ses fins."
Alan Calloc'h, formateur depuis 2017
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Si vous êtes arrivé·e jusqu’ici, c’est qu’une part de vous se reconnaît dans ce que ce métier incarne.
Pas forcément de manière claire ou définitive.
Mais assez pour vous questionner, vous projeter, peut-être même vous surprendre à dire : « Et si c’était fait pour moi ? »
Ce simple mouvement intérieur a déjà de la valeur.
Il mérite d’être écouté, exploré, mis à l’épreuve parfois.
Pas pour décider tout de suite. Mais pour avancer en conscience.
Il existe aujourd’hui des ressources pour vous aider à faire le point avec méthode, sans pression.
Et transformer une intuition en clarté.
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Un programme court pour clarifier votre positionnement, construire votre offre, vous rendre visible et décrocher vos premières missions.
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Avant de se lancer, il est essentiel de confronter ses envies à la réalité du terrain. Non pas pour se décourager, mais pour avancer en conscience, avec lucidité.
L’idée de transmettre vous attire, mais une question revient sans cesse :« Est-ce que mon expérience est suffisante pour devenir formateur·rice ? »
Rémunération moyenne, écarts selon les statuts, exemples de revenus et stratégies pour mieux vivre de son activité.