Comment savoir si votre expérience suffit pour devenir formateur·rice ?

Comment savoir si votre expérience suffit pour devenir formateur·rice ?

June 27, 2025



Vous vous interrogez sur votre avenir professionnel. L’idée de transmettre vous attire, mais une question revient sans cesse :
« Est-ce que mon expérience est suffisante pour devenir formateur·rice ? »

C’est une question légitime. Beaucoup imaginent qu’il faut avoir un parcours académique parfait, une expertise technique irréprochable ou une légitimité officielle pour oser former. Pourtant, dans la réalité, ce n’est pas le diplôme qui fait le formateur, mais la capacité à créer du lien, donner du sens et accompagner un autre humain dans son apprentissage.

Vous avez peut-être déjà formé… sans le savoir. Un onboarding, une explication à un collègue, un atelier improvisé, un partage d’expérience… Toutes ces situations contiennent les germes d’une posture formatrice.

Dans cet article, on vous propose un cadre en trois étapes pour prendre conscience de la richesse de votre parcours, identifier vos compétences transférables, et renforcer votre légitimité intérieure — celle qui ne dépend pas d’un label, mais d’une vraie capacité à transmettre.

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🔗 Avant d’aller plus loin…

Ce contenu fait partie d’un écosystème d’articles pensés pour vous aider à structurer votre activité de formation, selon votre profil :

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▶️ Quels profils sont recherchés dans la formation ?

Vous vous interrogez sur l’adéquation de votre parcours avec les attentes du secteur de la formation ? Rassurez-vous : ce domaine s’est considérablement ouvert et diversifié. Les organismes de formation, écoles, entreprises et plateformes recherchent aujourd’hui une grande variété de profils, afin de répondre à des besoins multiples, des publics hétérogènes et des formats innovants.

Voici des exemples de profils particulièrement recherchés :

  • Professionnels expérimentés dans un domaine spécifique
    Que vous veniez du marketing, de la gestion de projet, de la communication, de la comptabilité, du développement web, de la santé ou des ressources humaines, votre expertise métier est précieuse. Les apprenants et les entreprises valorisent la transmission de savoirs issus de la pratique réelle.
  • Managers et cadres
    Votre expérience en animation d’équipe, gestion du changement, accompagnement ou conduite de projets est très recherchée. Vous savez fédérer, motiver, structurer et accompagner la montée en compétences, des atouts essentiels pour la formation d’adultes.
  • Indépendants et entrepreneurs
    Votre capacité à partager une vision terrain, à transmettre des savoir-faire concrets et à incarner l’autonomie professionnelle est une ressource précieuse, notamment pour les publics en reconversion ou en création d’activité.
  • Profils techniques ou créatifs
    Si vous êtes développeur, ingénieur, designer, artisan ou artiste, votre aptitude à vulgariser des savoirs complexes et à rendre accessibles des compétences pointues est très recherchée, notamment dans les secteurs en tension ou en forte évolution.
  • Personnes issues du terrain avec une forte dimension humaine
    Les professionnels de l’éducation, du social, du médico-social, de l’animation ou de l’insertion apportent une expertise relationnelle et une compréhension fine des enjeux humains, essentiels pour accompagner des publics variés.

Ce que recherchent les structures de formation :

  • Une expérience vécue et concrète
    Les organismes privilégient les intervenants capables de s’appuyer sur des situations réelles, des exemples concrets et des retours d’expérience authentiques.
  • Une pédagogie accessible et sans jargon
    La capacité à expliquer clairement, à adapter son discours au niveau du public, à illustrer par des cas pratiques est un critère déterminant.
  • Une posture authentique, bienveillante et adaptable
    L’écoute, l’ouverture, la capacité à s’adapter à des publics divers et à instaurer un climat de confiance sont des qualités centrales.

En résumé

Il n’existe pas de « profil type » du formateur. Ce qui prime, c’est la richesse de votre parcours, votre envie de transmettre, et votre capacité à créer du lien avec les apprenants. Que vous soyez expert, manager, entrepreneur, technicien ou professionnel du secteur social, votre expérience a une valeur unique à partager. Le secteur de la formation s’enrichit de cette diversité, et c’est elle qui fait la différence auprès des apprenants et des employeurs.

L’un des exemples les plus marquants concerne le secteur de l’apprentissage : en 2025, plus de 900 000 nouvelles entrées en apprentissage ont été enregistrées en France, contre moins de 400 000 avant 2020, soit plus du double en quelques années. Cette forte progression illustre la demande croissante de formateurs, notamment dans les domaines techniques, industriels, numériques et de la santé, où l’alternance et la formation professionnelle jouent un rôle central pour répondre aux besoins du marché du travail

▶️ Prendre pleinement conscience de ses expériences formatrices

Il est fréquent de minimiser la portée pédagogique de son parcours, surtout lorsque l’on n’a jamais porté officiellement le titre de « formateur ». Pourtant, la transmission ne se limite pas à une salle de formation ou à un intitulé de poste : elle s’incarne dans de multiples situations du quotidien, souvent passées inaperçues mais pourtant fondatrices de votre légitimité.

Chaque fois que vous avez facilité l’intégration d’un nouveau collègue, clarifié une procédure complexe, ou simplement pris le temps d’expliquer une méthode à quelqu’un, vous avez exercé une posture de formateur. Ces moments, loin d’être anecdotiques, sont la preuve tangible de votre capacité à transmettre et à accompagner l’apprentissage.

Quelques illustrations concrètes :

  • Vous avez guidé un collègue dans la découverte d’un outil ou d’une nouvelle méthode ? Vous avez posé les bases d’un apprentissage structuré.
  • Vous avez animé un atelier, une réunion ou un brief d’équipe pour partager des connaissances ? Vous avez pratiqué la vulgarisation et la pédagogie.
  • Vous avez rédigé des guides, des modes d’emploi ou des tutoriels ? Vous avez créé des supports pédagogiques essentiels à la montée en compétence de votre entourage.
  • Vous avez été sollicité comme référent, mentor ou « personne ressource » ? Vous avez incarné un point d’appui pour l’évolution des autres.

Ces expériences, même informelles, sont précieuses : elles révèlent votre capacité à simplifier le complexe, à vous adapter à différents profils et à susciter la compréhension chez autrui. Ce sont là les fondamentaux du métier de formateur.

Pour approfondir cette prise de conscience, interrogez-vous :

  • Quelles situations m’ont permis de transmettre un savoir ou un savoir-faire, même de façon informelle ?
  • Ai-je déjà ressenti de la satisfaction à voir quelqu’un progresser grâce à mon accompagnement ?
  • Suis-je perçu comme une personne vers qui l’on se tourne pour obtenir des explications claires ?

Si vous répondez positivement à ces questions, alors votre parcours est déjà riche d’expériences formatrices. Reconnaître leur valeur, c’est poser la première pierre de votre légitimité en tant que futur formateur, et ouvrir la voie à une nouvelle identité professionnelle, fondée sur la transmission et l’accompagnement.

Nous sous-estimons souvent l’impact de nos gestes quotidiens : chaque fois que vous expliquez, accompagnez ou soutenez quelqu’un, vous semez les graines de l’apprentissage. Pour donner un repère chiffré, selon une étude de LinkedIn Learning, 94 % des salariés considèrent que partager leurs connaissances au travail renforce leur sentiment de compétence et d’utilité, montrant ainsi que les expériences informelles de transmission sont perçues comme formatrices et valorisantes.

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▶️ Identifier ses compétences et qualités transférables


On évoque souvent les « compétences transférables » sans toujours en saisir la portée concrète. Pourtant, ce sont elles qui constituent le véritable trait d’union entre votre histoire professionnelle et votre futur rôle de formateur·rice. Ce sont des savoir-faire et des savoir-être que vous pouvez mobiliser dans un nouveau contexte, sans repartir de zéro – et qui, bien souvent, sont plus visibles pour les autres que pour vous-même.

Trois grandes familles à révéler

1. Compétences relationnelles : la base de toute pédagogie

Votre capacité à écouter, à comprendre les besoins de vos interlocuteurs et à instaurer un climat de confiance est essentielle. Demandez-vous :

  • Savez-vous mettre à l’aise, encourager la parole, accueillir les hésitations sans jugement ?
  • Êtes-vous capable d’adapter votre discours à la personne en face de vous ?
  • Avez-vous déjà facilité la coopération ou désamorcé des tensions dans un groupe ?

Ces qualités humaines sont le socle d’une transmission authentique et respectueuse.

2. Compétences organisationnelles : structurer pour mieux transmettre

Former, c’est aussi savoir organiser : planifier un parcours, gérer le temps, orchestrer des séquences d’apprentissage. Interrogez-vous :

  • Avez-vous déjà coordonné un projet, animé un groupe, tenu des échéances ?
  • Savez-vous structurer une démarche, anticiper les étapes, répartir les rôles ou les tâches ?

Votre sens de l’organisation, votre rigueur et votre capacité à structurer sont des atouts majeurs pour concevoir et animer des formations efficaces.

3. Compétences pédagogiques : l’art de rendre accessible

Certaines aptitudes pédagogiques se manifestent naturellement, parfois sans que vous en ayez conscience :

  • Trouvez-vous spontanément des exemples ou des analogies pour expliquer ?
  • Adaptez-vous votre manière d’expliquer selon le niveau ou le profil de l’autre ?
  • Prenez-vous plaisir à clarifier, à simplifier, à voir l’autre progresser grâce à vos explications ?

Ces aptitudes sont au cœur du métier de formateur·rice et témoignent d’une véritable fibre pédagogique.

Comment révéler vos compétences transférables ?

  • Faites l’inventaire de vos expériences : Parcourez votre parcours et, pour chaque étape, identifiez les situations où vous avez mobilisé ces compétences. Ne vous limitez pas aux aspects techniques : valorisez aussi vos interactions, votre gestion de groupe, votre capacité à expliquer ou à organiser.
  • Demandez un feedback sincère : Les autres perçoivent souvent vos forces avec plus de clarté. Interrogez collègues, managers ou proches : « Qu’est-ce que tu trouves naturel chez moi ? Dans quelles situations m’as-tu vu exceller ? »
  • Repérez les retours récurrents : Si l’on vous dit régulièrement que vous êtes pédagogue, à l’écoute, ou que vous savez rendre les choses simples, ce n’est pas un hasard : ce sont là vos compétences transférables.

Changer de regard sur votre parcours, c’est reconnaître que vous ne partez pas de rien. Vous partez de vous-même, de vos expériences, de vos qualités déjà éprouvées – et c’est là la meilleure base pour devenir un formateur ou une formatrice légitime et inspirant·e1.

"Selon une étude Indeed, la capacité à travailler en équipe, à résoudre des problèmes et à communiquer efficacement figure parmi les compétences transférables les plus valorisées lors d’une reconversion ou d’un changement de poste. Cela montre que ces qualités, souvent acquises dans des contextes variés, sont de véritables passerelles vers de nouveaux métiers et ouvrent de nombreuses opportunités professionnelles."

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▶️ Renforcer sa légitimité et sa confiance

La question de la légitimité surgit naturellement lorsqu’on envisage de devenir formateur·rice : « Suis-je vraiment à ma place ? » Ce doute, loin d’être un frein, est le signe d’une réelle exigence envers soi-même. Il touche tout le monde, des novices aux plus expérimentés, et rappelle que la légitimité ne se résume ni à un diplôme, ni à un titre officiel. Elle se construit, pas à pas, sur la capacité à transmettre, à accompagner, à faire grandir les autres1.

Trois leviers pour ancrer votre confiance

1. Revisiter vos réussites et vos impacts

Accordez-vous un temps d’introspection pour relire votre parcours avec bienveillance. Quelles situations vous ont permis d’être un véritable moteur pour quelqu’un d’autre ? Quand avez-vous contribué à une prise de conscience, à une progression, à un déclic chez un collègue ou un proche ? Quelles qualités vous reconnaît-on régulièrement ?
Ces moments sont la preuve concrète de votre aptitude à transmettre et à accompagner, même si vous ne les aviez jamais nommés « formation ».

2. Valoriser la singularité de votre parcours

Il n’existe pas de modèle unique de formateur·rice. Chaque histoire, chaque expérience, chaque cheminement est une richesse. Certains viennent du monde académique, d’autres du terrain, d’autres encore ont appris à transmettre dans la vie quotidienne ou en entreprise.
C’est la diversité des profils qui fait la force de la formation : ce sont souvent les voix singulières qui laissent une empreinte durable chez les apprenants. Votre parcours, avec ses spécificités, est une ressource précieuse à partager.

3. Accepter que la légitimité se construit dans l’action

La légitimité n’est pas un état figé : elle se nourrit de la pratique et de l’expérience. Chaque session animée, chaque retour d’apprenant, chaque nouvelle compétence acquise contribue à affiner votre posture et à renforcer votre confiance.
Être formateur·rice, c’est accepter d’apprendre en permanence, de progresser au fil des rencontres et des échanges. La légitimité se forge dans l’engagement et l’envie sincère de transmettre.

Se reconnaître légitime, c’est avant tout se donner le droit de partager ce que l’on sait, de contribuer à l’évolution des autres, et de s’autoriser à apprendre soi-même tout au long du chemin. Si vous ressentez cette envie de transmettre, alors vous êtes déjà sur la voie du formateur authentique et inspirant.

Des études montrent que la légitimité ne se décrète pas : elle se construit pas à pas, notamment en passant à l’action, en valorisant ses forces et en adoptant une posture d’apprenant perpétuel. Par exemple, selon des experts en accompagnement professionnel, le simple fait de revisiter ses réussites passées et de solliciter des feedbacks positifs permet de renforcer significativement le sentiment de légitimité dans un nouveau rôle ou lors d’une transition de carrière.

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▶️ Conclusion : Votre expérience a peut-être plus de valeur que vous ne le pensez

Devenir formateur·rice ne consiste pas à tout maîtriser, mais à reconnaître ce que vous avez à transmettre et à le partager avec sincérité. Ce sont votre parcours, vos gestes professionnels, vos intuitions, vos erreurs et vos réussites qui constituent la matière vivante de l’apprentissage pour les autres.

Nul besoin d’être parfait·e pour être légitime : la véritable légitimité naît de la conscience de vos ressources et de l’envie authentique d’accompagner la progression d’autrui. Autorisez-vous à explorer ce que vous avez à offrir, à valoriser vos expériences, même modestes en apparence.

Si cette perspective vous attire, pourquoi ne pas lui accorder une place dans votre réflexion ?
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