Peut-on vraiment bien vivre du métier de formateur·rice ? La réponse est oui. Entre salariat, missions en sous-traitance, accompagnement direct de clients ou vente de formations en ligne, les voies d’exercice sont multiples.
Chacune a ses avantages, ses contraintes, ses équilibres. Pour construire une activité pérenne et alignée avec ses aspirations, il est essentiel de comprendre ces modèles économiques, de tester, d’ajuster, puis de choisir en conscience. Ce bloc vous aide à y voir plus clair.

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🔗 Avant de comprendre les modèles économiques…
Voici deux guides complémentaires pour adapter votre stratégie à votre projet :

➡️ Vous visez l’indépendance complète ?
👉 Le guide pour devenir formateur indépendant
→ Idéal pour apprendre à prospecter, structurer vos offres, fixer vos tarifs.

➡️ Vous réfléchissez encore à votre projet ?
👉 Le guide pour devenir formateur pour adultes
→ Pour explorer les différentes voies, selon votre profil et vos ambitions.

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1️⃣ Salariat ou indépendant : deux logiques très différentes.


Le métier de formateur peut s’exercer sous des formes très différentes. Certains choisissent la sécurité du salariat, d’autres préfèrent la liberté de l’indépendance. Ces deux logiques impliquent des réalités quotidiennes, des responsabilités et des marges de manœuvre très différentes. Avant de se lancer, il est essentiel de comprendre ce que chaque modèle implique, afin de faire un choix en conscience, adapté à son profil, à ses besoins et à son moment de vie.

➡️ Le salariat : stabilité et cadre structurant

Travailler comme formateur salarié, c’est intégrer une structure — un organisme de formation, une école, un CFA, parfois même une entreprise. Cela apporte une stabilité de revenu, un cadre de travail prédéfini et une certaine sécurité administrative.

Les tâches périphériques (prospection, facturation, relation client) sont généralement prises en charge par l’organisation, ce qui permet de se concentrer sur la conception et l’animation pédagogique. C’est une bonne option pour celles et ceux qui préfèrent la sécurité d’un emploi fixe ou qui découvrent tout juste le métier.

➡️ L’indépendance : liberté et posture entrepreneuriale

En tant que formateur·rice indépendant·e, vous gagnez en liberté : choix des missions, flexibilité des horaires, diversité des projets. Mais cette autonomie a un prix : vous devez assumer l’ensemble des aspects de l’activité - prospection, gestion commerciale, production, relation client, administratif…

La variabilité des revenus peut être stressante, surtout au début. En contrepartie, les perspectives de développement sont plus ouvertes, notamment en créant vos propres offres ou produits pédagogiques.

➡️ Choisir selon son profil, ses priorités et son moment de vie

Le salariat conviendra à ceux qui cherchent un cadre, de la régularité, ou qui souhaitent se former « sur le terrain » avant de se lancer. L’indépendance séduira les profils autonomes, entreprenants, en quête de sens et de liberté.

Il n’y a pas de bon ou mauvais choix : le plus important est d’aligner son modèle avec ses aspirations personnelles et professionnelles.

"J’ai choisi l’indépendance dès le départ. Je savais que si cela devenait trop compliqué, je pourrais toujours rebondir dans une structure plus stable. Depuis 2017, il y a eu des hauts, des bas, des moments d’euphorie et d’incertitude… mais je ne regrette pas une seconde ce choix. Cette liberté, cette capacité à construire mon propre chemin, à choisir mes projets, c’est une richesse que je n’échangerais pour rien au monde."

Alan Calloc'h, fondateur de Turquoise Academy


2️⃣ Sous-traitance : une porte d’entrée sécurisante.


Quand on débute comme formateur ou formatrice indépendant·e, la sous-traitance peut représenter une excellente rampe de lancement. En collaborant avec des organismes de formation, des écoles ou des centres de formation en entreprise, on s’assure un volume d’activité sans avoir à prospecter soi-même. Cela permet de se concentrer sur l’animation et la qualité pédagogique.

➡️ Des missions régulières et rassurantes

Les structures partenaires prennent en charge l’acquisition des clients, l’organisation administrative, parfois même le contenu pédagogique. Résultat : un rythme de travail régulier, des plannings planifiés à l’avance et moins de charge mentale liée à la gestion de l’activité.

➡️ Des marges réduites et moins de liberté

En contrepartie, la rémunération est souvent plafonnée (à la journée ou à l’heure), et les marges sont inférieures à celles obtenues en direct. Les contenus peuvent être imposés, la liberté pédagogique limitée, et les périodes creuses existent aussi, sans toujours être anticipées.

➡️ Comment bien se positionner ?

Pour tirer le meilleur de la sous-traitance, il est important de :

  • Identifier des partenaires alignés avec ses valeurs et son domaine d’expertise.
  • Valoriser clairement son positionnement (expertise métier, posture, savoir-faire pédagogique).
  • Négocier ses conditions dès le départ (tarifs, frais, droits d’auteur éventuels).
  • Se rendre visible et fiable : profil LinkedIn à jour, portfolio de formations, avis clients ou preuves sociales sont des leviers utiles.

La sous-traitance est donc une voie d’entrée pragmatique, idéale pour monter en compétence, se faire connaître et développer son réseau. Elle ne doit cependant pas devenir une prison invisible : à moyen terme, elle peut constituer un tremplin vers plus d’autonomie.

"Dès le début de mon activité, j’ai eu la chance d’être sollicité par un acteur majeur de la formation continue. Cette première mission m’a mis le pied à l’étrier, et surtout, elle a marqué le début d’une collaboration durable. Sept ans plus tard, nous travaillons encore ensemble. La sous-traitance, quand elle est bien choisie, peut vraiment offrir un cadre rassurant pour démarrer, tout en construisant des relations solides sur le long terme."

Alan Calloc'h, formateur depuis 2017

3️⃣ Vendre en direct à ses propres clients.


Une fois lancé, de nombreux formateurs et formatrices font évoluer leur activité vers la vente directe de leurs prestations. Cela signifie assumer pleinement la posture entrepreneuriale : créer son offre, aller chercher ses clients, négocier ses conditions, et bâtir des relations durables.

➡️ Devenir son propre commercial

Vendre en direct, c’est sortir de la dépendance vis-à-vis des organismes intermédiaires. C’est prendre en main sa visibilité, entretenir un réseau actif, développer une présence en ligne et savoir parler de son métier avec clarté. Cela passe souvent par :

  • Une stratégie de contenu (articles, vidéos, posts LinkedIn, newsletter…),
  • Des actions de prospection ciblées,
  • La participation à des événements ou webinaires.

➡️ Structurer une offre claire et cohérente

Il est essentiel de définir des offres compréhensibles, bien positionnées, adaptées aux besoins des clients. Cela inclut :

  • Des formats de formation lisibles (durée, objectifs, livrables),
  • Des tarifs assumés, justifiés par la valeur apportée,
  • Une présentation professionnelle (catalogue, site web, supports).

➡️ Les défis et les leviers

Ce modèle est plus exigeant, mais aussi plus gratifiant :

  • Les défis : construire sa crédibilité, être visible dans un marché concurrentiel, maintenir un flux régulier de clients.
  • Les leviers : un positionnement clair, une notoriété bien travaillée, et surtout une expérience client irréprochable.

👉 Vendre en direct, c’est un changement de posture : on ne vend pas "du temps", on vend une expertise et un impact. Pour celles et ceux qui veulent construire une activité pérenne, différenciante et alignée avec leurs valeurs, c’est une voie ambitieuse… mais très enrichissante.

"En 7 ans, j’ai eu de nombreuses opportunités, mais rien n’est arrivé par hasard. Au-delà de ma première collaboration solide, j’ai construit une offre claire et différenciante, je me suis rendu visible sur LinkedIn, j’ai entretenu mon réseau, mobilisé des techniques de prospection efficaces… et obtenu la certification Qualiopi. Tout cela m’a permis d’ancrer mon activité dans la durée, en alternant sous-traitance et missions en direct, avec toujours la même exigence : créer de la valeur pour mes clients et mes apprenants.


4️⃣ Créer des produits digitaux ou hybrides

De plus en plus de formateurs choisissent de capitaliser sur leur expertise en concevant des formats digitalisés : formations en ligne, modules e-learning, parcours hybrides, abonnements à des contenus pédagogiques… Cette voie permet de décorréler (partiellement) revenus et temps de travail.

➡️ Le pari du contenu en ligne

Créer un produit digital, c’est penser différemment :

  • On passe d’une logique de prestation à une logique de produit,
  • On investit du temps au départ (scénarisation, tournage, structuration pédagogique, plateforme…),
  • Puis on automatise la diffusion et la vente.

Exemples :

  • Une mini-formation en ligne vendue en autonomie,
  • Un programme de 6 semaines mêlant vidéos, exercices et rendez-vous live,
  • Un abonnement mensuel donnant accès à des ressources exclusives.

➡️ Le blended learning : allier le meilleur des deux mondes

De nombreux professionnels optent pour des formats hybrides :

  • Une partie asynchrone (capsules vidéo, quiz, documents téléchargeables),
  • Une partie synchrone (ateliers en visio, coaching, échanges en direct).

Cela permet de maximiser l’impact pédagogique tout en optimisant son emploi du temps.

➡️ Investissement vs retour

Ce modèle demande :

  • Un temps de conception important au départ,
  • Une bonne maîtrise des outils (LMS, vidéo, automatisation),
  • Un effort de marketing digital pour faire connaître l’offre.

Mais il ouvre la voie à des revenus récurrents, une meilleure scalabilité et une plus grande liberté dans l’organisation de son activité.

👉 Créer des produits digitaux ou hybrides, c’est penser comme un éditeur de formation : structurer, professionnaliser, diffuser. C’est un levier puissant pour celles et ceux qui veulent faire rayonner leur savoir-faire à plus grande échelle, tout en préservant leur énergie.

"Après le Covid, j’ai compris qu’il fallait que je me diversifie. Alors je me suis lancé dans la création d’un parcours e-learning de 30 modules. J’ai fait pas mal d’erreurs, j’ai tâtonné, testé, ajusté…Mais je ne regrette rien : ce parcours, je l’ai vendu plusieurs fois, il a renforcé ma légitimité, et surtout, j’ai énormément appris. Cette initiative s’est avérée payante : sur le plan financier bien sûr, mais aussi sur le plan des compétences. Aujourd’hui, je maîtrise les formats hybrides, et je peux les proposer avec confiance."

Alan Calloc'h, fondateur de Turquoise Academy

5️⃣ Diversifier ses sources de revenus pour sécuriser son activité


Dans un métier aussi riche que celui de formateur·rice indépendant·e, tout miser sur une seule source de revenus peut fragiliser l’équilibre global. La clé d’une activité pérenne repose souvent sur un modèle mixte, capable d’allier stabilité et potentiel de croissance.

➡️ Combiner plusieurs modèles

Beaucoup de formateurs expérimentés adoptent une stratégie hybride :

  • Des missions en sous-traitance pour garantir un flux régulier d’activité,
  • Des prestations en direct avec leurs propres clients pour maîtriser leurs tarifs,
  • Et la création de produits digitaux ou hybrides pour préparer l’avenir.

Cette approche permet d’équilibrer les sources de revenus, d’absorber plus facilement les fluctuations de marché, et d’adapter sa charge de travail selon les périodes.

➡️ Court terme vs long terme

  • Les missions ponctuelles apportent des revenus immédiats,
  • Les actions de notoriété et de création de contenu (vidéos, modules e-learning, réseaux sociaux) permettent de bâtir une autorité sur la durée,
  • Le développement de produits digitaux prépare une nouvelle phase de croissance.

Un bon équilibre consiste à réserver du temps chaque semaine à la fois pour produire, animer et construire l’avenir.

➡️ Résilience et scalabilité

En diversifiant ses activités, le formateur :

  • Renforce sa résilience face aux aléas (annulations, changements de budget, saturation d’un canal),
  • Gagne en agilité dans son organisation,
  • Et ouvre la voie à une scalabilité mesurée : plus de valeur, plus de liberté, sans forcément plus de charge de travail.

👉 Penser son activité comme un portefeuille de leviers complémentaires, c’est se donner les moyens de durer, d’évoluer et de prospérer, même dans un environnement incertain.

La diversification, c’est vraiment la clé de la réussite. Depuis 7 ans, j’ai la chance de travailler avec un organisme de formation de référence et plusieurs écoles en alternance . Ces contrats récurrents m’apportent une vraie stabilité, tout en me laissant le temps de développer des projets plus personnels, comme la création de contenus ou l’accompagnement sur-mesure. Mais rien n’est jamais acquis : il faut continuer à se faire connaître, à alimenter son réseau, à échanger avec des décideurs. C’est cette dynamique constante qui rend l’activité viable et stimulante sur le long terme.

Alan Calloc'h, fondateur de Turquoise Academy

Conclusion : gagner sa vie comme formateur·rice, c’est possible - mais pas par hasard.


Chaque modèle économique a ses avantages, ses limites, ses exigences. Que l’on choisisse le salariat, l’indépendance, la sous-traitance ou les produits digitaux, le plus important est de le faire en conscience, en alignement avec ses objectifs, ses valeurs, et son mode de vie.

🎯 Avec de la méthode, de la visibilité et une offre claire, il est tout à fait envisageable de construire une activité pérenne, rentable et épanouissante. La diversification, la qualité de la relation client, et l’adaptation permanente sont les piliers d’une réussite durable dans ce métier en pleine évolution.

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